CONCOURS D'ÉCRITURE SAMHAIN

CONCOURS D'ÉCRITURE SAMHAIN 

Quand nos clients talentueux rendent hommage à l’automne

Chez Voriagh, nous aimons voir les feuilles des arbres tomber, mais aussi les feuilles de papier être noircies de mots passionnés. Voilà pourquoi nous avons instauré une petite tradition : chaque automne, nous lançons un concours d’écriture, avec pour inspiration quelques clichés réalisés par nos soins. Nous donnons une poignée de jours aux écrivains en herbe, qui nous partagent leurs histoires, dont le nombre de mots est limité (il faut bien corser un peu tout ça !).

Cette année, nous avons décidé de changer quelque peu les règles. De cette façon, nous avons apporté un texte d’introduction, quelques lignes venant appuyer l’ambiance clair-obscur des portraits que nous avions pris de notre chère Elena (@elenakrukonyte), qu’il suffisait aux participants de suivre de leurs propres paragraphes.

Il semblerait que ce petit « coup de pouce créatif » ait été une merveilleuse idée, car ce fut une pluie d’histoires originales qui est tombée en cet automne 2022. Certains ont manipulé l’ombre des images à leur avantage, pour nous faire frissonner de plaisir… D’autres ont décidé au contraire d’illuminer le début d’histoire orageux que nous avions fourni, pour nous faire sourire. Nous avons été touchées par la multiplicité des scénarios, mais aussi par les inspirations qui se cachaient derrière ces contes, fussent-elles historiques/folkloriques, ou plus personnelles.

L’équipe Voriagh étant essentiellement composée de petits cœurs d’artichauts, il nous était tout bonnement impossible de couronner une seule histoire, et de délaisser les autres. Voilà pourquoi nous avons fait le choix d’offrir la victoire à un trio d’or, chacune des trois histoires ayant remporté 200 euros en bon d’achat à utiliser selon leur désir sur notre site, ou en boutique.

Mais puisque nous restions incapables de décevoir les autres, nous avons également décidé que les histoires n’ayant pas atteint le podium obtiendraient une compensation, sous la forme d’un bon de 20 euros. Que voulez-vous, nous sommes trop sensibles…

Alors bien sûr, il nous serait impossible de conclure ici, sans vous partager l’œuvre de nos trois plumes de génie. Voici donc pour vous les trois histoires gagnantes, que nous aurons grand plaisir à relire avec vous grâce à cet article :

 

 

par Delphine Banitz

Le flanc de la falaise était frappé à un rythme effréné par des vagues enragées. Sous l’assaut de nuages à l’imposante stature, le ciel s’obscurcissait peu à peu, offrant à ce début d’après-midi des allures de crépuscule.

Dans la petite maisonnée, le calme régnait, contrastant avec la nature déchaînée qui frappait portes et volets de toute sa colère… Jusqu’à ce qu’un grincement, lent, plaintif, se fît entendre depuis le grenier.

Elena avait presque oublié son existence et les trésors qu’il renfermait, ce lieu plein de magie où elle jouait étant enfant.

Un jour comme celui-ci les combles auraient été un navire en pleine Mer combattant bravement la houle et les embruns, voguant vers des contrées lointaines aux senteurs de myrrhe et d’épices, où la soie eût paré les corps et le kohl cerclait les regards mordants des femmes  aux longues toisons d’ébènes; d’autres fois le galion grinçant naviguait vers le Nord où les Hommes vivaient avec les loups, où les enfants murmuraient des grognements sourds à l’approche de pas étrangers.

L’évocation de l’odeur de la fumée et du sang de ces contrées barbares, la sensation de la fourrure sur la peau et le son des marteaux sur les enclumes forgeant les haches des Guerriers réveillait en Elena une mémoire plus ancienne encore que celle du corps qu’elle habitait à présent, ces souvenirs millénaires ravivaient en Elle une force ancestrale et primitive.

Soudainement, elle revint au présent, contemplant une ligne d’or ourlant l’horizon aux nuages sombres et menaçants et aux flots impétueux.

Tous les doutes ceignant son cœur s’évaporèrent.

Quitter la ville et rentrer sur la Côte était le bon choix.

Elle était enfin à la Maison, Elle était enfin à sa place. 

 

 

J’aimerais ajouter, de façon plus personnelle, que notre concours d’automne n’est qu’un bref jeu, un exercice spontané pour votre imagination. Celle-ci, de mon humble avis, devrait être tous les jours en activité ! Écrire peut-être une véritable passion, et nous avons été ravies de découvrir que certaines d’entre vous sont des petits Shakespeare en devenir, qui écrivent leurs propres récits. Il est bon de s’évader au travers d’un livre… Mais il peut être tout aussi gratifiant de l’écrire soi-même. Alors, pour celles et ceux qui hésitent : écrivez sans limite, et faites-vous plaisir ! 

Et, qui sait, peut-être qu’entraîner votre plume pourra vous valoir la victoire l’année prochaine… A bon entendeur !

Mégane,

plume tout juste adoptée par la famille Voriagh